Après le vote du rapport d’initiative de Charles Tannock sur la situation des droits de l’homme au Sahel, Gilles Pargneaux a tenu à revenir sur l’issue de ce vote et ses conséquences politiques à minimiser.
« Le Parlement européen a adopté mardi 22 octobre un rapport d’initiative sur la situation des droits de l’homme au Sahel. Notons tout d’abord qu’il s’agit d’une prise de position du Parlement et aucunement d’un texte qui a une valeur législative. Avoir ceci en tête doit nous permettre de tempérer les conséquences politiques de ce texte » souligne Gilles Pargneaux.
« Malgré des débats difficiles et une attention sur le Sahara occidental inopportune et hors contexte, ce texte n’a rien d’un réquisitoire contre le Maroc, chose qu’il aurait pu être sans la vigilance des députés du groupe d’amitié Union européenne-Maroc » précise l’eurodéputé.
« Grâce à nos efforts, un amendement appelant au rejet du futur accord de pêche n’a pas été adopté puis les références à des « territoires occupés par le Maroc » et à l’autodétermination ont été retirés du texte. De même, les amendements au texte que nous avons déposés, et qui ont été adoptés, ont permis de souligner la pauvreté dans les camps de Tindouf, l’imbroglio existant autour de l’aide européenne pour les population des camps dont on ne sait jamais si elle bénéficie réellement à ceux qui en ont besoin et aussi de demander que l’Algérie joue pleinement son rôle en réalisant un recensement à Tindouf, recensement qu’elle est tenue de mener à bien selon le droit international mais que nous attendons depuis trop d’années » ajoute le Président du groupe d’amitié UE-Maroc.
Et le député européen de poursuivre : « Si le rapport adopté par le Parlement européen est globalement équilibré, beaucoup de députés se sont une fois de plus distingués par leur hostilité aveugle à l’encontre du Royaume du Maroc. Je le redis une fois de plus, le Maroc est l’un des seuls pays à avoir mené une vraie politique de développement dans sa région sahélo-saharienne, à y avoir développé un État de droit respectable, efforts qui ont permis d’endiguer la montée du terrorisme dans cette région. La bonne relation euro-marocaine est indispensable pour l’avenir commun des deux rives de la Méditerranée, ne le gâchons pas avec des positions politiciennes surannées. »
« Pour rappel, dans le cadre de la politique européenne de voisinage, le seul pays à bénéficier d’un futur accord de libre-échange complet et approfondie est le royaume du Maroc. Le Maroc est de même le premier bénéficiaire financier de cette politique avec 580 millions d’euros sur la période 2011-2013 et aussi le premier bénéficiaire des prêts de la Banque Européenne d’Investissement qui s’élèvent à près d’1 milliards d’euros en 2012 » conclut Gilles Pargneaux.